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Hollywood
18 h 20
Dark sortit de la maison de Yucca Street au moment où la première camionnette de l’Unité noire s’arrêtait devant. Trois agents en bondirent, tous vêtus de noir. Dark se demanda si le rasé au nez cassé était avec eux. Ou bien lui avait-on fait payer le prix de son échec à l’aéroport ?
Dark étant lui aussi en noir, il rampa le long de la pelouse et passa la clôture sans se faire voir. Peu après, il était dans le laboratoire au sous-sol du 11000, Wilshire Boulevard, cherchant un indice sur le parchemin que le monstre avait laissé à son intention.
Un mort, un jour est désormais diffusé dans un cinéma près de chez vous.
Des empreintes ? Aucune. De l’ADN ? Rien. Des fluides corporels ? Pas plus.
Dark donna sur le bureau un coup de poing qui faillit faire tomber un microscope valant 10 000 dollars. Il avait envie de hurler, de courir, de trouver le moindre indice qui lui permettrait de rejoindre Sibby.
Il sortit dans le parking pour reprendre sa voiture. Il ne pouvait pas rester dans le labo trop longtemps sans que Wycoff en soit averti.
Il démarrait quand son mobile sonna. À l’écran apparut le nom de Sibby. Évidemment, il n’était pas dupe.
— Je viens te retrouver, dit-il.
— Je sais, Steeeve, minauda Sqweegel. Prends un ordinateur portable. Notre ultime conversation va bientôt commencer.
— Écoute, espèce de…
Mais la communication était déjà coupée.
Trois secondes plus tard, un texto arriva, lui donnant une adresse IP et ces deux mots : 30 min.
Plus le temps de rester discret. Il avait besoin de Riggins et de Constance sur-le-champ. Bien sûr, il lui fallait les ordinateurs de la DAS, capables de localiser l’ordinateur émetteur, mais il avait surtout besoin de leurs cerveaux.
Quoi qu’ait mijoté Sqweegel, il voulait que Dark le voie seul. Mais Dark en avait assez des caprices tordus de ce malade.
Constance répondit.
— Brielle.
— C’est moi.
— Soyez bref, nous sommes débordés, dit-elle, respectant le scénario sur lequel ils s’étaient mis d’accord.
— Je vais vous donner une adresse IP Cachez-la si vous pouvez, mais ce n’est pas important. Essayez de déterminer d’où vient le signal.
— Oui, fit-elle. Je vais voir ce que je peux faire. Je vous l’ai dit, nous sommes débordés.
— Branchez-moi dessus.
— Oui, oui. Il n’est pas déjà minuit, par chez vous ? Vous devriez être déjà rentré.
— Merci.
— Et arrêtez de m’appeler tout le temps. Au revoir.